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Accès à la hors classe des DH : Une diminution drastique du nombre de promus et des perspectives encore réduites pour les directrices et directeurs adjoints !

Après la publication en janvier dernier de l’arrêté fixant le taux de promotion pour l’accès à la hors classe au titre de l’année 2021, une nouvelle réunion a eu lieu ce jeudi 11 février entre les organisations syndicales et le CNG pour affiner à la fois les critères de promouvabilité et préparer (ENFIN) le tableau d’avancement.

Si les premières orientations données ont permis de clarifier certains critères envisagés (nombre de mobilités à effectuer par exemple), la baisse drastique du nombre de promus, de plus de 50% par rapport à 2020, résultant de l’application d’un ratio promus/promouvables, nous semble des plus délétères dans le contexte actuel qui aurait plaidé pour une réelle reconnaissance des jeunes manageurs ! Et la situation ne devrait pas aller en s’améliorant, avec un taux dégressif !

Demain combien seront-ils à être promus ? 70 en 2020, 35 en 2021 et en 2022…?

Ceci est d’autant plus regrettable que le même jour, le Président de la République, faisait des annonces fortes pour la fonction publique, proposant un recrutement renouvelé des futurs serviteurs de l’Etat. Une intention certes louable mais qui doit aller de pair avec des propositions pour ceux déjà en poste ! Le dossier de presse était en effet sans équivoque « Notre fonction publique doit redevenir le symbole qu’elle a été durant près d’un siècle : un élément fondateur de notre ascenseur social républicain, un lieu de sens et de service de l’intérêt général ».

Le Ministère de la Transformation et de la Fonction Publiques a raison…la fonction publique doit être une chance pour tous, et d’abord pour celles qui ont fait le choix de la rejoindre en confiance, il y a seulement quelques années ! En ce sens, la refonte de l’accès à la hors-classe participe davantage du dynamitage que de la dynamisation du corps. Elle ne facilitera pas non plus la mobilité qui devait pourtant résulter de l’alignement.

Par ailleurs, les jeunes directrices et directeurs d’hôpital n’ont pas compté leurs heures, leurs nuits, leurs week-ends travaillés pour porter la gestion de crise dans les établissements et emmener les équipes dans un contexte plein d’injonctions contradictoires. Quel signal leur est renvoyé à travers ce ratio et ces critères injustes ? Combien de temps resteront-ils encore dans le corps des directeurs d’hôpital ?

Le SMPS émet une opposition de principe à ce qu’une comparaison soit faite avec les administrateurs civils, alors même que des règles de mobilité supplémentaires sont appliquées aux DH. La mise en place d’un ratio, qui plus est dégressif, constitue une forme d’avancement à rebours voire une perte de chance pour les promotions les plus récentes !

Alors que la crise sanitaire a bouleversé tant nos certitudes que nos organisations, une lueur d’espoir aussi infime soit-elle aura été appréciée dans le marasme actuel, pour encourager, donner des perspectives et surtout reconnaître l’investissement sans faille de celles et ceux dont le sens du service public n’a jamais vacillé.

Le SMPS reste donc en attente d’une nouvelle version du TA suite à la réunion technique du 11 février et œuvrera jusqu’au bout pour des déroulements de carrières attractifs et la juste reconnaissance de la hauteur d’engagement des directeurs d’hôpital.

Plus que jamais, le SMPS continue à se mobiliser pour les jeunes collègues, les élèves-directeurs, les futurs candidats au concours et pour l’avenir de directrices et directeurs adjoint(e)s !