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Etre ou avoir : ou comment le CNG en perd son latin

Nous avons tous été interpellés par des choix récents de nominations sur des emplois fonctionnels de directeurs annoncés par le CNG, après constitution de short-lists discutables et discutées. Chacun cherche sa voie et s’interroge sur ce qu’il convient de faire. Le CNG lui, garant en principe des règles du jeu collectives et de l’équité, est aux abonnés absents.

Que faire pour valoriser les parcours de carrière, l’accompagnement des collègues, défendre l’intérêt du monde hospitalier dans une période « RISTienne » où la tendance est à la désignation des directeurs comme boucs émissaires et non pas à les reconnaître comme émissaires d’une bannière de l’éthique et de la responsabilité.

S’agissant des situations individuelles, le SMPS a toujours fait le choix de l’accompagnement. C’est son ADN, quand le CNG ou les ARS perdent pied ou engagent les collègues dans des voies périlleuses.

Il nous revient de constater que le CNG doute de lui-même après une instance collégiale où les voix des personnalités qualifiées se sont élevées pour dénoncer la mollesse sur l’application d’un droit qui, s’il se veut souple, doit néanmoins garantir quelques principes fondamentaux qui organisent la reconnaissance et l’exemplarité de nos professions de manageurs hospitaliers. Du droit mou des lignes directrices de gestion, on passe au va-tout d’un Centre National de Gestion qui ne soutient ni ne gère plus.

La gestion c’est justement la décision et la prise de risque, or depuis quelques jours, rien ne va plus. Le CNG doute face à ses responsabilités de respecter le droit qu’il a lui-même négocié : s’en affranchir c’est ruiner le dialogue qu’il a construit, s’en saisir ce serait affirmer et réaffirmer qu’il est le garant de l’intérêt général et de nos métiers de directeurs.

Chacun d’entre nous se pose face au dilemme de la décision et le CNG se retrouve seul pour assumer de prendre un arrêté individuel de nomination sur emploi fonctionnel pour lequel il a demandé un avis consultatif à l’instance collégiale, largement défavorable. Il pourrait se saisir de ce moment de questionnement collectif et écouter ceux qui font l’hôpital chaque jour et qui doivent préférer la force du dialogue à la faiblesse de l’entre soi.

Le SMPS est résolument engagé pour que l’éthique et la responsabilité soient les lignes directrices de notre profession de manageurs hospitaliers ; le CNG a pour mission fondamentale de les garantir et de les valoriser, dans l’intérêt de tous. Il a ainsi l’opportunité à portée de main de ne pas signer cet arrêté et de reprendre la voie du dialogue et du respect des règles rédigées de concert. La seule posture possible est celle de la responsabilité car accepter aujourd’hui de nommer des chefs d’établissement sans respecter quelques principes essentiels, c’est accepter demain que plus aucun de ces principes n’existe et que seule la puissance des influences guide les choix.

Au SMPS, nous le refusons !