Comité de sélection des Directeurs d’hôpital : Quel sens à tout cela ?
On ne s’attardera pas sur les hashtags faussement modernes et vengeurs qui s’inscrivent dans une volonté de focaliser l’attention sur les petites mauvaises histoires du quotidien d’un monde complexe comme l’est un hôpital, plutôt que de retenir qu’il reste le service public préféré des Français.
En respectant profondément les situations de souffrance et de deuil rencontrées, il faut pouvoir dépasser les clivages derrière lesquels certains espèrent continuer à s’abriter pour ne pas affronter les problèmes systémiques.
Et pour cela il faut trouver des outils de dialogue entre les différentes composantes de l’hôpital. Du pacte de confiance, qui s’est insidieusement transformé en acte de défiance vis-à-vis des directeurs, à la mise en place d’une mission de médiation très sectorisée, la précédente mandature n’avait pas épargné les directeurs d’hôpital.
Aujourd’hui le SMPS demande que la co-construction s’installe en lieu et place de la méfiance et l’opprobre.
Il appelle les pouvoirs publics à redonner du sens à la gestion du corps. Quel corps, en effet, subit le même traitement que celui des directeurs d’hôpital qui :
- A porté 20 ans de réformes au prix de sacrifices considérables en termes d’effectifs,
- Doit s’organiser pour intégrer les changements incessants liés au développement de l’IA pour faire école avec des praticiens et être à la hauteur d’enjeux très forts en la matière,
- Continue d’endosser toutes les formes de responsabilité.
Le SMPS réitère donc la nécessité de travailler avec les différentes composantes de l’Etat à une vraie gestion prévisionnelle des métiers et des compétences et de véritables perspectives pour les directeurs. Cela nécessite une réingéniérie des métiers, des compétences, de la formation, en un mot une réécriture du statut.
Ce sont des mesures techniques, simples, atteignables, qui pourraient ramener un peu de sérénité au cœur des équipes de direction, ne serait-ce que par l’aspect symbolique liée à la reconnaissance qu’elle engage.
Gageons que nous saurons nous mobiliser sur l’ensemble de ces sujets en 2018 et que l’Etat aura entendu ce qui n’est pas une complainte, mais l’attente de reconnaissance plus que méritée au titre des responsabilités exercées par celles et ceux qui sont au carrefour des contradictions de notre système.