Tous les métiers sont importants à l’hôpital !
Le répertoire des métiers de la santé et de l’autonomie recense plus de 200 professions pouvant être exercées en établissement sanitaire, social et médico-social. Cette diversité que l’on retrouve dans peu de secteurs est une richesse mise au service de la population.
La coordination de tous ces professionnels peut sembler une gageure, elle fait pourtant la singularité et tout l’intérêt de nos métiers de manageur de santé.
Bien entendu, les soignants représentent le cœur des métiers de l’hôpital. Néanmoins, il ne faut pas négliger les fonctions supports sans lesquelles le processus « soin » serait incomplet.
La coexistence de ces métiers ne fait que nous rappeler la complexité del’écosystème qui entoure le fonctionnement des établissements de santé au regard des spécialités médicales qui y sont exercées. Au-delà de la complexité des organisations, c’est bien l’interdépendanceet la complémentarité entre chaque famille de métiers qui garantissent le bon fonctionnement des structures de soins.
L’hôpital, encore ancré dans un fonctionnement bureaucratique, très hiérarchisé, voit ses effectifs régulièrement remis en question tout comme l’utilité de ses manageurs. En tant que fonction support, non productrice de soin, l’administration, ses personnels au sens large, et les manageurs plus particulièrement, ne seraient que des centres de coût dans lesquels il faudrait trancher pour améliorer les finances hospitalières.
Pourtant les derniers chiffres de la DRESS, traduisent une réalité tout autre en rappelant la répartition des professionnels au sein des hôpitaux publics. Aussi, en 2022, les établissements de santé comptaient 12,5% de médecins, 61% de soignants et praticiens en maïeutiques, 16,5% de professionnels relevant des autres métiers hospitaliers et 10% d’administratifs parmi lesquels la moitié dédiés au fonctionnement des secrétariats médicaux.
Loin des clichés véhiculés par certains qui, par méconnaissance, ou pour revendiquer des disparités dans nos établissements, ces chiffres montrent une vérité dans laquelle la grande majorité des moyens sont mobilisés au service direct du soin.
Si le SMPS soutient la démarche de simplification indispensable afin que les hôpitaux gagnent en efficience tout en répondant aux nombreux défis auxquels nous sommes confrontés, nous pensons qu’il est contre-productif d’opposer les professionnels entre eux.
Chaque agent, chaque manageur porte en lui la volonté de produire du soin ou d’y contribuer au service du bon fonctionnement et de l’équilibre des établissements de santé, sanitaires, sociaux et médico-sociaux de manière directe ou indirecte.
Si les idées reçues ont la vie dure, la fonction publique hospitalière n’échappe pas à la règle. Rappeler la réalité de terrain qui est la nôtre au quotidien relève de notre devoir.