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ORPHELINS : le SMPS perd un Grand Monsieur !

Nous nous réveillons orphelins ce matin du 14 mars 2020. Patrice Barberousse est parti cette nuit, entouré des siens, « là-bas dans les nuages ». Il luttait depuis 27 mois contre cette terrible maladie qui a eu le dernier mot. Il a mené ce dernier combat comme il a conduit sa vie, conscient des enjeux et sûr de la voie empruntée.

Toutes celles et ceux qui ont connu Patrice garderont le souvenir d’un homme droit, d’un professionnel responsable, d’un grand patron, d’un acteur engagé. Homme simple Patrice l’était. A l’heure des confidences, il prenait plaisir à évoquer les saveurs normandes, l’alchimie de l’alambic qui transforme les pommes en eau de vie, son attachement au terroir morvandiau, la pêche à la truite.

Ancien élève de l’ENSP, il a commencé sa carrière comme directeur des Finances  à l’Hôtel-Dieu à Paris collaborant ainsi avec Gérard Vincent. Après une première chefferie à Hendaye, sa carrière a été exemplaire : conseiller technique  à la Direction des Hôpitaux, Directeur de l’Hopital National de Saint-Maurice, Directeur du Centre Hospitalier de Nevers et pour finir, Directeur Général du CHRU de Besançon.

Décoré de l’Ordre National du Mérite et de la Légion d’Honneur, Patrice aimait le travail bien fait, l’exposé bien construit, l’action menée à terme. Il ne concevait pas le travail en solitaire préférant l’action de groupe autour d’une équipe soudée dans une répartition des tâches bien établie. Il sut toujours, dans les responsabilités qui furent les siennes, choisir ses équipiers avec lucidité, au regard de leurs compétences propres et, peut-être surtout, en fonction de leurs capacités à travailler ensemble. Il savait mettre le pied des débutants à l’étrier, utiliser le savoir-faire des plus expérimentés, valoriser la sagesse des seniors.

La marque d’un grand patron qui appelle le respect.

La communauté hospitalière vient de perdre un fidèle défenseur et le SMPS un grand Président.

Sa faculté à rassembler, pour un avenir partagé, des courants parfois contradictoires, marque encore les esprits 20 ans après son mandat. Le Congrès de La Baule, en 2017, en garde témoignage. Nous qui avons toutes ces années côtoyé Patrice, à titre professionnel, syndical, amical, sommes tristes aujourd’hui.

Nous partageons notre douleur avec sa femme Marie, ses enfants, ses petits-enfants, sa mère, cette famille à laquelle il était tant attaché. Qu’elle trouve, en ce bref hommage, l’expression de nos condoléances.