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CAPN DS du 5 février 2019

Retrouvez les résultats de la CAPN des Directeurs et Directrices des soins du 5 février 2019 :

 

Mouvements des directeurs et directrices des soins

 

Communiqué du SMPS :

 

Cette Commission Administrative Paritaire Nationale des Directeurs des soins de la nouvelle mandature est l’occasion, pour le SMPS, de confirmer sa volonté permanente d’être un partenaire actif, rigoureux et exigeant engagé dans la défense et la reconnaissance du collectif des Directeurs des soins et de chaque collègues individuellement.

Le bilan que nous pouvons porter sur la précédente mandature démontre que les pouvoirs publics persistent dans leur posture de dédain et de considération très largement insuffisante. Or, compte tenu de l’implication quotidienne des directeurs et directrices des soins, la reconnaissance et la considération doivent marquer leur réelle appartenance aux équipes de directions. Le dispositif de la PFR, discriminant, et un régime indemnitaire et salarial incohérent avec la densité des responsabilités démontrent une volonté de ne surtout pas conforter l’attractivité du corps.

Les directeurs et directrices des soins se rapprochent d’un point d’usure qui risque d’entraîner une démobilisation et une perte conséquente de motivations. Les contextes d’exercice deviennent de plus en plus tendus et à l’ère où l’attention portée à la maîtrise des risques psycho-sociaux est forte, le SMPS déplore qu’il n’y ait, de la part des pouvoirs publics, aucune volonté d’accompagner le corps des directeurs et directrices des soins dans une réelle trajectoire d’évolution positive en cohérence avec l’évolution sociétale en générale et avec l’évolution du système de santé en particulier. L’hôpital public en souffrance médiatisée est fortement fragilisé. Il présente des risques majeurs de dégradations irréversibles dont les incidences commencent à impacter le niveau de satisfaction des usagers et des professionnels qui œuvrent au jour le jour pour assurer les missions qui leur incombent du mieux qu’ils peuvent, animés par un sentiment fort de service public. La mise en place des GHT, l’impérieuse nécessité de restructurer notre système de santé par des réorganisations qui se veulent de plus en plus efficientes, les exigences et des cahiers des charges dénaturés « d’humanité », imposent des stratégies managériales en permanence impopulaires et en permanence adaptables pour maintenir un dispositif de soins qui devrait prioritairement répondre aux seules exigences de qualité et de sécurité.

Les directeurs et directrices des soins sont des professionnels indispensables à la réussite des évolutions exigées. Ils répondent en permanence, par leur niveau de haute technicité notamment managériale, à l’ensemble des injonctions imposées. Leurs exigences légitimes de reconnaissance et de considération demeurent pourtant simple lettre morte. Ce triste constat demeure une des pistes majeure de compréhension de l’absence d’attractivité du corps. Si les pouvoirs publics persistent dans leur volonté de ne pas envoyer de signaux forts à l’ensemble du corps des Directeurs des soins, ils demeureront alors les seuls responsables de l’extinction d’une fonction indispensable dans le pilotage des structures hospitalières.

Ce sentiment est majoré lorsque la lecture du projet de loi « Ma santé 2022 » révèle l’absence de toute référence au corps et à la fonction de directeur et directrice des soins. La représentativité des professionnels de santé non médicaux, la référence aux Projets de Soins Partagés sont inexistantes, comme si leur rôle ne devenait que subalterne d’une organisation médico centré.

Le SMPS sera toujours vigilant aux conditions de travail des directeurs des soins, tout en étant engagé activement et sans complaisance dans l’évolution du système de santé dans son ensemble. Le SMPS attend, plus que jamais, des effets concrets convergents avec les exigences des directeurs et directrices des soins et à la hauteur des enjeux d’attractivité du corps, de leurs responsabilités, de leur haute technicité managériale, des impératifs liés à leurs fonctions et aux postes occupés, et de leurs conditions de travail.