Portrait – Mme Guylaine Desmoulières, Directrice de l’EHPAD « Le rayon de soleil » à Mehun sur Yèvre (Cher)
Pour cette première newsletter, nous vous présentons le parcours de Madame Guylaine Desmoulières, actuellement Directrice de l’EHPAD « le rayon de soleil » à Mehun sur Yèvre dans le Cher.
Quel est votre parcours ?
Je suis entrée dans la fonction publique hospitalière au Centre Hospitalier de Bourges en 1986, en tant qu’infirmière diplômée d’Etat. D’ailleurs, j’ai toujours travaillé dans la fonction publique hospitalière ! De 1986 à 1998, j’ai exercé en tant qu’IDE dans différents services, j’ai essentiellement travaillé aux urgences, en réanimation, et au SAMU. En 1998, j’ai accepté un poste de faisant fonction de cadre aux urgences (de nuit). Ensuite, j’ai rejoint l’école des cadres en 2000 ; en parallèle j’ai préparé une licence en droit de la santé. A l’issue de mon parcours de formation, j’ai repris mes fonctions de cadre aux urgences (de nuit) jusqu’en 2003.
J’ai ensuite fait le choix d’être cadre sur la filière gériatrique ; j’avais une appétence pour le domaine. Je pense que cet intérêt est né du regard empathique que je portais sur les personnes âgées que je voyais arriver aux urgences, à la détresse des médecins face à elles.
Puis j’ai poursuivi avec un Master 2 médico-social en alternance à Panthéon Assas en 2004. Je ressentais le besoin d’avoir un autre regard, pas uniquement sanitaire. Dans le cadre de mon alternance au CH de Bourges, j’ai eu l’opportunité de créer la première équipe mobile gériatrique de cet établissement. Après l’obtention du Master 2 j’ai été recrutée aux résidences de Bellevue, un grand EHPAD de 619 lits. Puis je suis devenue cadre supérieure puis référente « bientraitance » dans le cadre d’une certification AFNOR. En 2013, j’ai eu envie de changement, d’élargir mon champ de compétences. Le Délégué territorial de l’ARS m’a proposé une mission d’appui de 18 mois aux directeurs par intérim dans des EHPAD, elle consistait surtout en des mesures de redressement (évaluation interne, projet d’établissement, réalisation de tableaux des effectifs, cessations de contrats..). Riche de cette expérience, j’ai présenté mon dossier au tour extérieur D3S. J’ai ainsi pu intégrer l’EHPAD de Mehun sur Yèvre en septembre 2014, cela fera d’ailleurs dix ans cet année ! J’étais directrice adjointe car l’établissement était en direction commune mais elle a été dissoute en 2016. Je suis cheffe d’établissement depuis.
Parlez-nous de votre établissement et du poste que vous y occupez.
C’est un bel établissement qui se situe dans une ville de 6405 habitants, à 15 kilomètres de Bourges, et qui est relativement bien desservi. Il dispose de 134 lits d’hébergement, 68 places de SSIAD et 8 places d’accueil de jour pour des résidents qui ont des troubles cognitifs. L’établissement emploie près de 120 agents, dont 100 sur l’EHPAD et 20 sur le SSIAD. Depuis le 1er janvier, je suis directrice de la direction commune avec l’EHPAD de Gracay qui est une petite commune de 1369 habitants. L’EHPAD est de taille plus modeste, 102 lits, et emploie 80 agents.
Parlez-nous des projets que vous portez dans votre structure.
Ce qui m’anime, c’est l’amélioration des conditions de vie des résidents et de la qualité de vie au travail des agents. J’ai essentiellement réfléchi à l’humanisation des locaux.
En 2017, dans le cadre d’un projet de restructuration de l’accueil et de l’administration que je pilotais, une première tranche de travaux a démarré. J’ai également mené les opérations de sécurisation de deux chambres en rez-de-chaussée. Ca a été un dossier complexe car nous sommes en zone historiquement protégée !
Le deuxième chantier a concerné l’accueil de jour qui se trouvait auparavant dans un garage ! J’ai œuvré à la création d’un pavillon en 2019 qui fournit les locaux à l’accueil de jour et au SSIAD.
Plus récemment, l’extension extérieure des salles à manger sur pilotis a permis de créer des espaces conviviaux jusqu’alors très réduits. J’ai aussi procédé à la climatisation de la salle d’activité et à la salle des soins des IDE où, auparavant, nous étions obligés de changer les médicaments de pièce lors des périodes de forte chaleur…
J’envisageais la rénovation des offices mais les capacités d’autofinancement de l’établissement ne le permettent pas et il convient d’être prudent pour assurer la pérennité du financement du quotidien… Dans la gestion de projet, je dirais que la position d’un directeur relève souvent d’un exercice d’équilibriste : il est ordonnateur d’un budget qu’il ne connaît parfois qu’à la fin de l’exercice !
Pourquoi avoir choisi le SMPS ?
J’ai rencontré des pairs qui m’ont conseillé de ne pas rester seule quand on a des fonctions aussi exposées. J’ai également apprécié l’absence d’étiquette politique, le regard porté sur une profession me plaisait bien. La volonté d’offrir une vision de pérennité sur l’activité également.
Pour conclure, un mot qui définit votre caractère.
Persévérance
Un mot pour décrire votre métier:
Un mot, ce n’est pas simple ! Je dirais « à géométrie variable, difficile mais fort intéressant ».
