L’autonomie, trop chère?


Notre déclaration liminaire.

Rituel incontournable, la nouvelle année nous permet d’adresser nos vœux à l’ensemble des collègues.
La question de savoir si nous allions commencer l’année sous des meilleurs auspices s’est cependant posée assez rapidement alors que, en pleine période de Noël, la Loi de financement de la sécurité sociale présentée a laissé de côté les acteurs du grand âge, du handicap et de l’enfance.

Alors, on se souhaite quoi ?

Une grande loi sur l’autonomie ? C’est so 2020.
La compensation à l’euro de l’ensemble des augmentations décidées en national ? N’y songeons pas. Si assécher la trésorerie des établissements est un problème pour les établissements, c’est en revanche un outil de planification redoutable pour faire œuvre de remembrement des établissements. Adieu veaux, vaches, cochons, bocages. Bonjour monocultures et assèchement des sols !
Donner les moyens aux équipes de tourner en répondant à leurs demandes légitimes de conditions de travail et de dimensionnement suffisant ? C’est inutile : puisque les rapports ont été écrits, la QVT est assurée, non ?

Le SMPS est un syndicat de responsabilité avant tout. Aussi il nous semble important de nous souhaiter des vœux réalistes et atteignables.
Aussi, nous nous souhaitons :

• Des enquêtes diverses et variées, comptabilisant les mêmes choses sous des angles différents. Ce dernier point est important pour promouvoir l’innovation.
• Des réunions de concertation pour consommer du temps des acteurs de terrain. Nous savons avoir l’oreille attentive de ceux qui ne tirent pas les conséquences de ce qui leur est remonté.
• La réduction des délais entre crises de sorte que ce ne soit plus qu’une période continue marquant définitivement l’essoufflement du système actuel. Car c’est un peu le pendant du quoi qu’il en coûte : peu importe le prix, du moment que personne ne paye.

Des conseils départementaux, soucieux de préserver le pouvoir d’achat des résidents et donc acceptent en moyenne une revalorisation des tarifs de 0.47% en passant par l’évolution de la valeur du point pour les EHPAD en tarif global soins qui, par la grâce de l’aumône budgétaire, a vu une revalorisation royale de 20 cts en 11 ans. Ce ne sont plus des conditions qui font rêver à la carrière de D3S mais un appel aux vocations.
Pour les directeurs la différence avec le sacerdoce est notable, toutes chapelles confondues : on peut dormir aux offices sans crainte, semble-t-il, de rater l’annonce d’une réforme des régimes indiciaires et indemnitaires.

Face à certaines entités qui n’ont même plus le soin des directeurs et qui ne s’en cachent même plus la question est posée :
En 2023, on se souhaite quoi ?