Le syndicat de tous les manageurs de santé
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Instance collégiale du 30 mars 2021

Veuillez retrouver ci-dessous la déclaration liminaire prononcée par les représentants D3S du SMPS lors de l’instance collégiale de ce jour :

 » Nous voici réunis pour la 2ème instance collégiale de l’année et pour les D3S, rien n’a vraiment bougé ni changé, et cela depuis trop longtemps.
Nous scruterons avec beaucoup d’attention ce qui sera échangé lors de cette instance, notamment pour tous les postes qui concernent les chefferies du secteur de l’enfance.

Tout d’abord, sur l’ensemble des postes publiés le 19 janvier 2021, 3 postes permettant l’accès à l’emploi fonctionnel (1 poste sur 2) et 4 postes pour les autres emplois de direction n’ont semble-t-il pas trouvé preneur (sur 22 postes). Parmi ceux-ci, une maison d’enfants et un foyer départemental de l’enfance. Est-ce l’effet 4 D qui commence à faire reculer les collègues ?

Concernant les postes permettant l’accès à l’échelon fonctionnel, un poste recueille 4 candidatures, les 2 autres en recueillent 3. Pour chacun des postes, les candidatures sont différentes et on peut dénombrer : 5 D3S, 3 DH dont 1 détaché sur poste de D3S, 1 candidat sur liste d’aptitude et 1 candidat hors fonction publique. Les candidatures hors FPH ne représentent que 10% des candidatures.

Pour les autres emplois, 1 établissements semblent plus attractifs que les autres avec 8 candidatures dont 6 D3S, viennent ensuite 6 établissements avec 4 candidatures, puis 1 établissement avec 3 candidatures, 3 établissements avec 2 candidatures et 7 établissements ne recueillent qu’une seule candidature. 8 candidats ont émis des candidatures multiples, dont 2 pour 4 postes, 2 pour 3 postes et 4 pour 2 postes. Parmi les 34 candidats, il y a 24 D3S, 1 DH, 3 inscrits sur liste d’aptitude, 6 non fonctionnaires. A noter que 3 postes n’ont que comme seul et unique candidat un non fonctionnaire.

Sans revenir sur ce que nous avons tous dit lors de la CAPN de la semaine passée, le projet de loi 4 D et l’article 31 qu’il comporte fait plus que nous interroger : il nous inquiète au plus haut point. Il marque pour nous les prémices d’un détricotage du corps des D3S, et à terme sa disparition.
Or, nous le répétons haut et fort, nous demandons la suppression de cet article inique, qui nie les compétences et les responsabilités de collègues, formés à une prise en charge globale des enfants et adolescents qu’ils accueillent, dans un partage avec le secteur sanitaire, mais aussi le secteur médico-social.

Donc, une fois de plus, nous insistons pour que cet article disparaisse purement et simplement. Nous appelons tous les acteurs des champs sanitaires, sociaux et médico sociaux à nous rejoindre pour nous faire entendre et faire entendre la voix des directeurs concernés, pour le bénéfice des enfants et adolescents accueillis.

Nous serons d’autant plus vigilants sur ce qui va se dérouler pendant cette instance collégiale, mais aussi pour celles qui vont suivre et nous décortiquerons aussi ce qui ressortira lors de la décision finale. Il ne faudrait pas appauvrir et assécher le vivier des D3S en secteur de l’enfance en ne retenant pas des candidatures qui répondraient aux attentes et aux besoins.

Concernant le secteur de l’accompagnement des personnes âgées, les petites phrases, lâchées ça et là nous inquiète au plus haut point sur le devenir de la Loi Grand Age, que même la ministre Bourguignon a du mal à faire prendre, tant du côté de ses collègues du Conseil des Ministres que du côté des professionnels du secteur, publics comme privés.
La dernière déclaration, qui date de ce week-end, indiquant que cette Loi sera repoussée car « beaucoup d’argent a été injecté pour protéger les plus âgés et qu’il faut maintenant se consacrer à la jeunesse du pays ».

Trop c’est trop. Les personnes âgées, les familles, les personnels et les directeurs n’y sont pour rien dans la survenue de la crise du COVID-19 et il est trop facile de s’abriter derrière ce prétexte pour éviter de faire voter une Loi pourtant promise, depuis plusieurs années maintenant, mais qui coûterait cher. Qu’en est-il de quelques milliards supplémentaires face à tous ceux engrangés pour soutenir l’économie marchande ?

Tous ces emplois crées par une loi grand Age ambitieuse concourraient à une relance économique, tout en améliorant la prise en charge des résidents en assurant la soutenabilité et la continuité du service rendu.

Donc, pour faire court, NON à l’article 31 mais un grand OUI pour une véritable Loi Grand Age et autonomie, pour les personnes âgées, un grand OUI pour une loi Handicap promise depuis 2018, pour prendre en charge correctement les personnes du secteur trop souvent oubliées par l’Etat« .