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CAPN des Directeurs et Directrices des soins du 17 septembre 2019

Retrouvez les résultats de la CAPN des Directrices et Directeurs des soins                         du 17 septembre 2019

Mouvements des Directeurs de Soins

Mises à Disposition

Détachements sortants HC

 

COMMUNIQUE CAPN des DIRECTEURS DES SOINS

Un nouveau chapitre à écrire ensemble…
Cette CAPN est d’abord l’occasion, pour notre organisation syndicale, de saluer la nomination de Madame Katia JULIENNE, Directrice Générale de la DGOS et espérons que sa présence régulière et constante dans cette instance traduira la reconnaissance portée à l’intention de notre corps. Par ailleurs, nous tenons également à saluer une nouvelle fois la nomination de Madame Eve PARIER à la tête du CNG.
Nous tenons à leur signifier tous nos vœux de réussite au service de l’ensemble des corps à gestion nationale dont celui des Directeurs des soins, sous réserve que ceux-ci continuent à exister à l’avenir.
En effet, la loi dite de transformation de la fonction publique en laissant entrevoir la possibilité d’une gestion locale, nous interroge sur l’avenir du CNG. Pourtant celui-ci, sous l’impulsion de sa précédente directrice, n’a eu cesse d’agir pour permettre l’accompagnement de tous dans les conditions les plus acceptables possibles. Nous tenons à souligner, une fois encore, l’attention et l’intérêt particulier que Madame TOUPILLIER et l’ensemble de ses équipes portaient au corps des Directeurs des soins. Nous espérons que cette considération de tous les instants perdure et puisse servir un corps de Direction qui souffre de longue date d’un défaut de considération manifeste de la part des pouvoirs publics.
A cela s’ajoute, toujours dans le cadre de la loi de transformation de la fonction publique, un recentrage des missions des Commissions administratives paritaires, lesquelles ne devraient plus examiner les mutations par exemple, pour se consacrer à l’étude des « cas les plus complexes ». Espérons que les décrets d’application nous éclairent davantage et rapidement sur l’avenir des CAPN. Il ne s’agit pas là de considérations électives mais surtout de garantir à tous les collègues une reconnaissance concrète, bien au-delà des discours et autres déclarations d’intention, associée à un suivi régulier de nos parcours.
Le SMPS réaffirme, dans les suites de la prise de poste de Madame PARIER, le nécessaire maintien d’un dialogue constructif dans un environnement aux contours toujours plus flous, plus incertains et source, de ce fait, de profondes inquiétudes quant à notre devenir.

Les directeurs des soins, membres à part entière des équipes de direction, ne sont pas épargnés par ce mouvement. Si l’annonce en plein coeur de l’été, de l’extension des mesures d’accompagnement des directeurs de la FPH dans le cadre de la mise en oeuvre des GHT, a constitué un signal positif, qu’en est-il pour le corps des directeurs de soins ?
Au-delà de la reconnaissance au sein du groupe des directeurs de la FPH, le SMPS demande expressément à ce que la spécificité du métier de directeur des soins demeure une priorité des négociations à venir. En effet, les sources d’incertitudes et d’inquiétudes sont réelles et nombreuses quant à l’avenir de nos métiers.
Pourtant les directeurs des soins ne déméritent pas. Nous occupons la place, quelques soient nos lieux d’exercice, avec engagement et sans réserve. Nos missions ne cessent de croître, et malgré les pressions auxquelles nous sommes soumis, nous ne cessons de répondre positivement et sans aucun frein. Ce mouvement auquel aucun d’entre nous ne s’oppose, ne tient absolument pas compte de nos exigences de reconnaissance concrète qui accompagneraient l’évolution de notre corps. Depuis des mois, voire des années, nous attendons les signaux forts d’évolution et force est de constater que strictement rien ne se passe. Dans notre quotidien, de plus en plus de directeurs des soins voient leur périmètre d’action s’étendre considérablement, assument des intérims au long cours sans valorisation aucune en retour. Notre engagement est aujourd’hui encore motivé par une conviction profonde d’agir dans l’intérêt exclusif du service public au point de vendre parfois notre âme au diable en sacrifiant les valeurs qui, fut un temps, nous ont amenées à faire le choix de ce métier.
Si nos incertitudes sont fortes dans le domaine de la gestion avec les impacts de plus en plus ressentis du déploiement des GHT, en ARS où l’absence de candidats en qualité de Conseillers techniques et/ou pédagogiques démontre une forte dégradation des conditions de travail, la fin du concours d’entrée en IFSI et l’accélération du processus d’universitarisation des formations paramédicales interrogent forcément ceux qui aujourd’hui dirigent un institut de formation : seront-ils demain intégrés au Ministère de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur ou bien resteront-ils hospitaliers ?
Dans ces trois domaines d’exercice, les directeurs des soins attendent des orientations claires de la part des pouvoirs publics !
Parmi les réponses les plus attendues, la hausse du nombre d’emplois fonctionnels apparaît comme la plus urgente et la plus évidente à mettre en œuvre. Vient ensuite l’harmonisation immédiate de la PFR des directeurs des soins sur celle des autres corps de direction afin de ne plus être les relégués du système.
Des mesures comme celles-ci, le SMPS pourrait en proposer encore beaucoup d’autres tant les conditions de travail des directeurs des soins se sont altérées et continuent à se dégrader dans des contextes où leurs parcours les conduisent à des carrières toujours plus longues sans aucune reconnaissance et sans aucune perspective d’ouverture d’espaces de dialogues et de négociations…
A cet égard, la réforme annoncée sur les retraites doit être l’occasion de reconnaître à sa juste valeur l’implication et l’engagement des directeurs des soins, alors que les premières annonces font plutôt craindre un nouveau rendez-vous manqué…
Le tableau dépeint aujourd’hui est bien inquiétant et nous espérons beaucoup, aujourd’hui, de votre arrivée, Madame Parier pour porter haut et fort la voix de celles et ceux qui se heurtent aujourd’hui à un silence aux allures de désintérêt de la part des pouvoirs publics.
Bienveillance, écoute, reconnaissance, c’est ce triptyque qui seul sera la clé de relations fructueuses entre les syndicats et la nouvelle direction générale du CNG à qui nous formulons, une nouvelle fois, tous nos vœux de succès.