Cadres socio-éducatifs : Arrêtons l’hémorragie !
Des acteurs essentiels de nos institutions :
Les cadres socio-éducatifs (CSE) dans la fonction publique hospitalière sont au confluent de toutes les logiques : celles des équipes socio-éducatives, des acteurs stratégiques de l’établissement, des soignants, des résidents, des patients, les partenaires extérieurs ainsi que des familles. Ce sont des acteurs essentiels de nos institutions où ils apportent leurs expertises techniques et managériales au portage des stratégies d’établissements sociaux, médico-sociaux et sanitaires. Ce sont des manageurs d’équipe et de projets dont les missions sont très larges et s’adaptent à la taille de l’établissement et au dimensionnement de la gouvernance orchestrée par les équipes stratégiques.
Des missions qui se complexifient dans des environnements des plus en plus contraints :
Les cadres socio-éducatifs sont des acteurs isolés au sein de nos institutions. Cet isolement constitue une fragilité et une source majeure d’épuisement professionnel. Ces manageurs sont devenus eux aussi des « couteaux suisses ». Ils sont de moins en moins nombreux pour répondre à des enjeux de plus en plus complexes tant managériaux, territoriaux que stratégiques. A cela s’ajoute la taille réduite de leur corps, les empêchant de bénéficier d’un « collectif interne CSE » soutenant et contenant. C’est pourquoi de nombreux cadres socio-éducatifs désabusés par leurs conditions de travail, épuisés par le manque de reconnaissance quittent la profession et la fonction publique hospitalière.
Comme leurs collègues cadres de santé, leurs modes d’exercice professionnel actuels sont le reflet de la dégradation des conditions de travail des manageurs hospitaliers : exercice professionnel en multi-sites, délégation forcée par des directeurs eux-mêmes en multi-sites, gestion de l’intérim managérial pour assurer la continuité de l’encadrement, participation contrainte aux gardes/astreintes sans valorisation financière, etc.
Les cadres socio-éducatifs : les oubliés du Ségur !
Voici ces revendications :
Déçu par le résultat des négociations, le SMPS a fait le choix de créer au sein de son bureau un poste de chargé de mission dédié aux cadres socio-éducatifs. En s’appuyant sur le groupe de travail initié préalablement, le SMPS a pu affiner ses revendications au regard des avancées sociales obtenues dans le cadre du Ségur par les cadres de santé.
Pourtant, le Ségur de la santé n’a pas été à la hauteur de l’espérance des collègues et du SMPS. Pendant les négociations, le SMPS a été la seule organisation syndicale à produire des revendications structurées et co-construites avec les manageurs eux-mêmes.
Parce qu’il n’y a aucune justification à une discrimination de traitement entre cadres, nous demandons à ce que la grille indiciaire post Ségur des cadres de santé soit appliquée aux cadres socio-éducatifs.
Nous demandons à ce que les cadres socio-éducatifs bénéficient d’une prime d’encadrement du même montant que les cadres de santé (145€) et que les cadres supérieurs socio-éducatifs aient une prime d’encadrement de (217€) comme les cadres supérieurs de santé. A responsabilités égales, rémunération égale.
Parallèlement, nous demandons à ce que la grille indemnitaire tienne compte des fonctions, des sujétions, de l’expertise et de l’engagement professionnel (RIFSEEP). Nous portons également cette revendication pour les cadres de santé.
Enfin, il s’agit de permettre aux collègues les plus engagés, les plus actifs et les plus exposés de bénéficier également d’un Complément Indemnitaire Annuel (CIA). De manière plus générale, il s’agit aussi :
– d’encourager le télétravail des cadres (socio-éducatifs).
– de négocier des bases de rémunérations « plancher » pour les gardes et les astreintes.
– d’instituer 2 à 4 jours par an de « valorisation professionnelle » pour permettre aux cadres de partager de leurs expériences professionnelles (colloques, conférences…), d’écrire des articles pour des revues professionnelles, répondre à des appels à projets ou à initiatives etc.
– de valoriser les missions de maitre de stage et de tuteur de faisant fonctions.
– de développer des espaces d’échanges entre manageurs de proximité au sein des institutions et à l’échelle territoriale.
Pour que les métiers des cadres socio-éducatifs renouent avec l’attractivité,
Pour que nos métiers soient enfin reconnus à la hauteur de leurs responsabilités,
Pour retrouver le sens du service public qui fait nos métiers
